Présentation orale du projet de mémoire de maitrise d'Anna- Lisa Croisé et de Camille
Desforges, toutes deux sous la direction du professeur Guy Cools
Vendredi 15 septembre
Chacune des présentations dure 20 minutes, suivie d’une période d’échange.
Cet exercice oral s’inscrit dans le cadre du cours DAN8040, étape finale avant la réalisation de la
recherche. La présentation de 20 minutes sera suivie d’une période d’échange.
12h30
Présentation orale du projet de mémoire de maitrise d'Anna- Lisa Croisé
Titre du mémoire: Étude de cas auto-ethnographique du projet Une minute de danse par jour de
Nadia Vadori-Gauthier.
Résumé: C’est à la suite de la découverte du projet Une minute de danse par jour de Nadia Vadori-
Gauthier, pendant la crise sanitaire de la Covid-19, que Anna-Lisa Croisé a décidé de se lancer
dans la recherche. Elle a découvert ce projet à distance lorsque les mesures de distanciations
sociales et la virtualisation des relations étaient au cœur de notre quotidien. Se trouvant loin de sa
famille et de la France, d’où elle s’est expatriée, l’exploration des vidéos de Vadori-Gauthier lui a
permis de se reconnecter à des lieux, des sensations et des émotions, jusque-là endormis par le
manque de relations humaines et le non-accès à l’art vivant et à la danse.
L’effet que le projet Une minute de danse par jour a eu sur elle lui a donc fait faire le choix d’écrire
sur ma propre réception de l’œuvre, en tant que spectatrice. Cette recherche se veut donc être une
étude de cas auto-ethnographique avec comme question principale : « Quels peuvent être les effets
liés à la force de la transgression que me procure, à titre de spectatrice, le projet Une minute de
danse par jour de Nadia Vadori-Gauthier ? »
Son but de recherche est de comprendre les raisons, les éléments et les phénomènes qui ont permis
à ce projet de marquer profondément sa posture de spectatrice. Et ce, par le biais d’une analyse
précise du travail de Vadori-Gautier pour ce projet, de son processus de création, de ses motivations
et de l’exécution de ses performances. Cette analyse se penche principalement sur la démarche
activiste de l’artiste, le choix de l’in situ et le croisement entre les différentes mémoires, en naviguant
entre l’archive numérique et la mémoire somatique.
Nous vous remercions de soutenir Anna-Lisa Croisé dans l’avancement de ses études à la Maîtrise
en danse de l’UQAM.
13h15
Présentation orale du projet de mémoire de maitrise de Camille Desforges
Titre du mémoire: Comment remobiliser les processus de création après avoir été endoctrinée
dans une communauté du Renouveau Charismatique en France dans les années 1990/2000?
Résumé: Dans ce mémoire, l’étudiante cherche à comprendre quels ont été les moyens de survie
qu’elle a pu développer face à l’endoctrinement religieux (Cohen, 1999; Lalich, 2006). Camille
Desforges a vécu dix années dans une communauté du renouveau charismatique qui l’a orientée
dans un sens unique. Ella a pu en sortir, traverser la désorientation (Ahmed, 2022) et finalement
vivre. Elle cherche à retrouver les fils qui lient plusieurs moments fondateurs d’une forme de
résilience. Ainsi, des pratiques de survie en rituels de passage, elle s’interroge sur ce qui constitue
une technique créative de survie.
La littérature portant sur les moyens de survie (Chabrol, 2018; Braconnier, 2013) dans le champ
des arts n’est pas encore exhaustive sur les processus de résilience en eux-mêmes. On peut lire
que la pratique de l’art est un bon moyen de réguler les émotions liées au traumatisme. La
production artistique, quant à elle, vient exprimer et témoigner du traumatisme sans pour autant
expliciter les processus mobilisés (Fortin, 2008). En recourant à l’autoethnographie de ce parcours
de vie (Denzin, 2018; Fortin, 2008), elle se place d’emblée dans une perspective post-positiviste qui
engage la subjectivité du et de la chercheur.e en reconnaissant que la neutralité est impossible et
qu'il existe une pluralité de points de vue. L'autoethnographie propose une compréhension par
l'interprétation personnelle d'un phénomène et vise ainsi à produire autrement des savoirs lorsque
comparée à une perspective objectiviste. L’étudiante puise sa force dans un vécu exposé et s'avère
ainsi susceptible de toucher plusieurs personnes. Ses données seront recueillies grâce à la
technique d’auto-explicitation de Pierre Vermersch (2007; 2012). Cette pratique d’auto-
questionnement est un moyen de prise de conscience du vécu sous ses aspects somatique, cognitif,
émotionnel et psychologique. Cette recherche incarnée est pour l’étudiante une tentative située pour
produire des connaissances sur l’artisanat de la survie à l’endoctrinement.
Nous vous remercions de soutenir Camille Desforges dans l’avancement de ses études à la Maîtrise
en danse de l’UQAM.
local K-3105
Pavillon de danse de l’UQAM
840 Cherrier (métro Sherbrooke)